MAGALIE
ET CAMILLE
CONFIDENCES POUR CONFIDENCES
Elles sont inséparables rien ne viendra ternir leur belle
histoire
Petite, Magalie passait très souvent les grandes vacances à Amboise, sur les bords de Loire, où habitaient ses grands-parents. Elle a voulu que sa meilleure amie, à l'écran comme à la ville, découvre cet endroit, et une partie de son enfance. Elles se connaissent depuis deux ans et sont devenues inséparables.
Comment
s'est passée votre première rencontre ?
Camille: J'ai vu Magalie pour la première
fois en photo. Je me suis tout de suite dit : "Pourvu qu'elle soit sympa
car j'ai beaucoup de séquences avec elle". Mais je ne me doutais pas que
l'on s'entendrait aussi bien.
Magalie: Moi, j'ai vu Camille au dîner organisé
par la production où étaient réunis tous les acteurs. Je l'ai trouvé plutôt
sympa. Nous avons pris notre premier fou rire en visitant les décors.
Comment
est née votre amitié ?
Magalie: Je n'habite pas à Paris et j'ai
donc pas mal de transport pour venir travailler. Un soir, nous avions terminé
le tournage particulièrement tard et je n'avais plus de train pour rentrer chez
moi. Camille m'a proposé de venir dormir chez elle. Mais ce fut une nuit blanche
! Nous avons parlé, parlé, parlé une grande partie de la nuit.Le lendemain,
nous étions un peu fatiguées mais heureuses d'en savoir plus l'une sur l'autre.
Notre amitié était née.
Camille: Au fil des tournages, notre complicité
est devenue de plus en plus forte. Certaines personnes ont bien essayé de créer
quelques tensions entre nous en disant du mal de l'une à l'autre. Je crois qu'elles
étaient jalouses de notre si bonne entente. Mais personne n'a réussi pour l'instant
à nous séparer. Au contraire.
Quels
sont vos points communs ?
Magalie: On adore toutes les deux se raconter
des blagues, souvent très nulles, mais qui nous font beaucoup rire.
Camille: C'est vrai que pour partir dans
des délires, on est au diapason ! Je crois aussi que nous sommes toutes les
deux franches.
Quelles
sont vos différences ?
Magalie: Nous venons d'un monde différent
et n'avons pas reçu la même éducation. Je suis beaucoup plus indépendante que
Camille. Je ne m'attache pas à ce que les gens pensent de moi.
Camille: Oui, ça c'est vrai. Un soir, nous
avons répété notre texte au bois de Vincennes. Tout à coup, des personnes un
peu bizarres passent et nous reconnaissent. Magalie a continué, avec la voix
d'Annette, comme si de rien n'était. Moi, j'avais arrêté déjouer. Je suis plus
timide.
Qu'est-ce
qui vous énerve l'une chez l'autre ?
Magalie: Je trouve que Camille parle parfois
un peu trop durement à sa mère, qu'elle est un peu capricieuse mais elle sait
toujours se faire pardonner.
Camille: (Pendant qu'elle réfléchit, Magalie
lance: "Elle a des difficultés à répondre, je suis parfaite !" Rires.)
On se voit, on s'éclate, on s'amuse bien et après je n'ai plus de nouvelles
de Magalie pendant un mois ou plus. J'appelle, je tombe sur le répondeur. Je
n'aime pas. Moi, quand j'aime quelqu'un, je voudrais être tout le temps avec
cette personne.
Quel
est votre plus beau fou rire ?
Ensemble: II y en a tellement !
Camille: Mais il y a une chose qui nous
fait rire par-dessus tout. Parfois, nous avons des scènes dans lesquelles nous
devons faire semblant de parler. Alors, on s'est inventé un langage, des onomatopées
qui ne veulent absolument rien dire. On dit qu'on parle klug, cela nous vient
du "Père Noël est une ordure". Et c'est parti pour un fou rire.
Vous
faites-vous des cadeaux ?
Magalie: Camille m'a offert pour mon anniversaire
un super cadeau, une statuette en ébène que j'avais repérée il y a quelque temps.
Je ne sais pas comment elle a fait car elle l'a achetée pratiquement sous mes
yeux et je n'ai rien vu.
Camille: Magalie m'a acheté un superbe pendentif,
il est noir avec une croix. Je l'adore. Elle m'a aussi promis de me donner un
dessin qu'elle a presque fini. Je l'attends avec impatience. Mais le plus cadeau
qu'elle m'ait fait est pour mon anniversaire, elle a eu la bonne idée de passer
chez moi alors que je ne m'y attendais pas. Quand je l'ai vue sur le palier
avec son bouquet de fleurs, j'ai, pour la première fois, pleuré de joie.
Etes-vous
déjà parties en vacances ensemble ?
Camille: Non, ce n'est jamais arrivé. Nous
avons failli le faire l'an dernier mais ma grand-mère a été malade et nous avons
dû remonter à Paris avant que Magalie ne vienne nous rejoindre.
L'attitude
de l'une a-t-elle parfois déçu l'autre ?
Camille: Oui. J'ai été un peu déçue par
Magalie car elle a cru toutes les méchancetés qu'on lui a dites sur moi. Cela
m'a fait de la peine.
Magalie: J'ai été naïve et me suis fait
avoir mais lorsque je me suis rendue compte que ce n'était que des racontars,
je me suis excusée.Camille et moi, nous nous sommes expliquées et il n'y a plus
d'ombre entre nous. Sinon, je n'ai pas trouvé Camille très chouette une fois.
Pour son départ de la série, nous avions organisé une fête. Pendant deux heures,
elle a disparu. Cette
fête était quand même pour elle, elle aurait pu être un peu plus présente. Je
n'ai d'ailleurs pas manqué de le lui dire.
Que
vous êtes-vous apporté mutuellement ?
Magalie: Je pense lui avoir ouvert l'esprit
sur beaucoup de choses dans la mesure où j'ai plus d'expérience que Camille.
Elle, elle m'a appris à mieux faire la différence entre les copains et les relations
de travail.
Camille: Depuis que je connais Magalie,
je suis plus directe.Avant, je n'osais pas dire vraiment ce que je pensais pour
ne pas blesser les gens. Je me suis affirmée.
Magalie: Avec Camille, j'ai l'impression
d'avoir une petite soeur.
Camille: J'ai deux grandes soeurs, mais
avec elles, ce n'est pas la même chose. Je préfère me confier à Magalie. Je
me sens moins vulnérable aussi. Magalie m'a donné beaucoup de conseils et m'a
dit ce qu'elle pensait de mon petit ami du moment. Elle m'a évité de faire une
belle ânerie !
Vous
êtes-vous donné des surnoms ?
Camille: Oui, j'appelle Magalie Ma Galie.
Magalie: Je l'appelle Camillou ou Poupoune.
Je voudrais dire aussi que lorsque Camille a décidé d'arrêter les tournages,
j'ai senti comme un grand vide autour de moi.
Camille: Si Magalie n'était pas restée,
je crois que je ne serais jamais revenue. Le jour où j'ai tourné l'épisode de
mon départ, je ne faisais pas semblant de pleurer. Nous étions dans les bras
l'une de l'autre et j'ai vu tout ce que j'allais quitter. Je n'ai pas pu m'empêcher
de revenir !
PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE BULLO
Extrait de Télé Club Plus d'Aout 1993
Retranscrit pour le web par Bruno.
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